L’Académie de Musique.

 

L'école de musique communale fut créée en 1922.

Le premier Directeur en fut Aurélius DUQUESNE, de Soignies.

 

En 1954, l'école fût promue Académie de première classe.

 

Quelques années plus tard, naît, à Braine-le-Comte, Cécile MÜLLER ; issue d'un milieu familial où la musique a toujours été considérée favorablement, (le père professeur est aussi musicien amateur, la mère chante), Cécile MÜLLER a depuis sa plus tendre enfance été bercée par les deux pianos qui trônaient dans la maison. Son premier souvenir musical? Le ballet de COPPELIA à trois ans.

 

Elle voulait être ballerine... C'est son père qui lui inculque les premières notions musicales puis à l'âge de huit ans, elle entre à l'Académie de Braine-le-Comte. Tout de suite, elle est enthousiasmée. « Cela m'a plu immédiatement ; j'aimais déjà beaucoup jouer devant les gens, et ma récompense était de jouer une valse de Chopin en public. Je ne voyais pourtant pas encore à l'époque bien sûr la musique comme métier ; je voulais être institutrice ».

 

Lorsque Cécile MÜLLER termine ses humanités inférieures, son besoin de piano est devenu impérieux. Cela va jusqu'à l'impossibilité de s'en passer lorsqu'elle est en vacances. A cette époque, alors qu'elle passe un examen à l'Académie, un professeur du jury, M^me STEVENS, la remarque et lui conseille d'entrer directement au Conservatoire afin de ne pas perdre de temps.

Cécile MÜLLER est évidemment séduite par l'idée mais son père s'y oppose estimant qu'elle devait acquérir un bagage intellectuel et donc terminer ses humanités complètes. Il finit par céder, mais avec promesse de sa fille de s'inscrire à des cours par correspondance.

Voilà donc qu'à 15 ans à peine, Cécile MÜLLER entre au Conservatoire de Mons. En quatre ans, elle obtient son diplôme et suit pendant une année supplémentaire les cours en élève libre. au Conservatoire Royal de Musique de Mons ; elle est titulaire des premiers prix suivants : solfège, piano, harmonie écrite, histoire de la musique, musique de chambre et analyse musicale.

Ensuite, l'envie de voir comment les choses se passent en dehors des écoles belges la pousse vers l'école normale supérieure de musique de Paris où elle obtient deux licences en enseignement et en concert et y remporte brillamment un premier prix d'exécution ; Cette haute distinction, accordée à l'unanimité du jury, est la suite logique de sa prodigieuse carrière, de même que Cécile MÜLLER apprécie à sa juste valeur le soutien apporté par le Centre Culturel du Hainaut par comparaison à ce qui était fait ou plutôt n'était pas fait dans les autres provinces... Cécile MÜLLER est lauréate du concours Günther à l’âge de onze ans, prix Tenuto en 1977 à la radio-télévision belge, concours international d’Epinal en 1985 et s’est présentée au Concours Reine Elisabeth. Pierre HEUREUX « de La Libre Belgique » décrivait que son jeu pianistique se signale par une clarté et un contrôle sans faille; le discours est bien pensé, et articulé avec musicalité ; la sonorité, jamais très intensive, possède rondeur et plénitude, en fonction de sa formation souple. Rameau, Couperin et J.S. Bach conviennent fort bien à l'esprit de précision de la pianiste.

Cécile MÜLLER s’est produite régulièrement en Belgique, en France, ainsi qu’occasionnellement en Allemagne et aux Etats-Unis, en solo, en chambriste et aussi avec orchestre sous la baguette de Frédéric De VREES, René DEFOSSEZ, Georges OCTORS et Norbert NOZY. En France, elle fit des tournées dans les centres d’actions culturelles, participa à des émissions de radio et de télévision notamment sur FR3-télévision une émission consacrée à Chopin et Sand et donna plusieurs master-classes. Elle a également enregistré un C.D. avec la cantatrice Françoise DÉLICQ : « L’amour et la vie des femmes dans l’œuvre de Puccini ». Elle est aussi l’auteure de « La Musique au Piano » paru aux éditions Fuzeau.