Journées du patrimoine 2023 : Visite Braine-le-Comte

Evolution et urbanisation du centre-ville de Braine-le-Comte de 1150 à 2023

 

 

Journées du Patrimoine 2023 : Jeunesse et Patrimoine.

Circuit réalisé avec le concours d’élèves de l’Athénée Royal.

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Départ : office du tourisme

Grand Place de Braine-le-Comte Hôtel de Ville.

Ici, se trouvait le centre du bourg castral implanté en bordure de plateau. Il respectait la technique de l’éperon barré, se positionnant entre le cours naturel de la Brainette et 2 de ses affluents.

 

 

 

 

 

 

Jadis, une halle avec salle du Conseil communal et tourelle de guetteur se dressait non loin du carrefour des rues principales, près de l’emplacement du kiosque.

L’Hôtel d’Arenberg est sans conteste le plus vieux bâtiment de cette place. Il devint hôtel de Ville suite à la démolition de la vieille halle. La dernière restauration est millésimée et signée de l’architecte (2001 – Lechêne).

Dirigez-vous vers l’église paroissiale Saint Géry dont la tour se dresse en contrebas en empruntant le trottoir qui longe la nationale 6.

Le jardin sur votre droite occupe l’emplacement du petit vivier, réservoir d’eau pour le moulin banal de M. le Comte de Hainaut.

Comme les fondations du moulin, l’organisation de la gestion de l’eau n’est plus visible. Il y avait un conduit pour l’alimentation de la roue du moulin, un pour le trop plein et un troisième pour permettre la vidange périodique du vivier (enlèvement des alluvions et récupération de poissons).

 

 

 

 

 

 

Le moulin,lui, se trouvait de l’autre côté de la route = barrage !

Face au jardin, regardez à droite. L’école des sœurs de Notre Dame s’est établie dans les anciens locaux de la brasserie De Meunynck

Tournez le dos au jardin et remarquez le bâtiment millésimé 1924, ancien magasin du carreleur Francis Hazard, de la famille…, qui faisait probablement jadis partie de l’ensemble constituant le moulin à eau comtal.

 

Continuez à descendre la rue jusqu’à un carrefour. Grimpez la route pavée,sur votre droite, pour vous retrouver sur le parvis de l’église.

 

 

 

Parvis de l’église :

La tour de l’église date de 1515.

L’entrée de l’église dans votre dos, vous remarquerez un vestige de la ligne du rempart – dont une tour – qui protégeaient l’ancien château comtal ainsi qu’une  grosse maison qui fut un couvent des sœurs franciscaines construit sur l’emplacement des bâtiments comtaux.

Cette maison  fut amputée de son aile orientale lors du percement de la route en 1835. La grosse tour de Baudouin IV a disparu.

Face à l’entrée de l’église, la pierre qui surmonte le porche représente le Christ armé de sa croix triomphale qui accueille Adam et Eve et terrasse le diable.

La visite de l’église saint Géry vous permettra de voir quelques belles pièces sculptées.

Dirigez-vous vers le parc de l’église

 

 

 

Parc de l’église :

Sur votre gauche, est érigé un panneau en l’honneur du père Damien, dressé à l’initiative de l’Office de Tourisme (brochure disponible auprès de cet Office : Damien avant Damien, sous la plume de M. Gérard Bavay).

Sur ce panneau, on peut voir un dessin de la ville ancienne avec la localisation des bâtiments actuels.

En longeant le côté de l’église on y remarque les remaniements et extensions qui sont bien visibles (roman, gothique, … )
la Brainette, détournée à fins de fermeture de l’éperon schisteux, coule désormais en pertuis et traverse le parc.

D’anciennes pierres tombales sont placées le long de l’église.

A l’arrière du choeur de l’église, dans un mur en face, est incorporée une pierre tombale.

 

 

 

 

Rue de l’église.

Vers le milieu de la rue, sur votre droite, se trouvent l’emplacement du petit vivier et, du côté église, la base des remparts de l’enceinte castrale.
Sur votre gauche, une rangée de maisons construite sur l’ancien grand vivier.

Certaines des façades sont revêtues de cimorné (enduit original contenant des morceaux de marbrite concassés – la marbrite est un verre produit jadis par les Verreries de Fauquez (Ronquières).

 

Ruelle à Picpus

 

Cette ruelle est composée de maisons jadis ouvrières construites par les Rey, filateurs, pour leurs ouvriers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Suivez la ruelle jusqu’à la

Maison Samson :

Elle doit son nom à la pierre sculptée ornant le sommet du porche.

Jadis, elle était la demeure du lieutenant châtelain, puis des Rey.

Elle devint, ensuite, le couvent des frères du Sacré-Cœur puis un centre d’accueil pour les personnes déplacées (réfugiés de l’Est qui furent recueillis dès 1954 sous la houlette du père Pire). Maintenant, il s’agit d’ un home pour personnes âgées.

Remarquez la plaque en l’honneur du Père Dominique Pire, Prix Nobel de la Paix 1910-1969.
Plus ou moins en face de la maison Samson, là où se dressent des maisons modernes, se trouvait le bâtiment de l’Ecole Moyenne de l’Etat où saint Damien étudia.

Dos à la maison Samson, sur votre gauche se trouvait  le site des béguinage et hôpital saint Nicolas créés par Marguerite de Constantinople, comtesse de Hainaut et arrière-petite-fille de Baudouin IV dit le bâtisseur.  Aux Béguines succédèrent des Franciscaines puis des Récollectines.

Actuellement, le bâtiment de la police occupe une partie du site.

Quelques mètres plus loin, sur votre droite vous trouverez une maison dont les murs ont été tagués à une époque moderne tragique.

Rue Edouard Etienne

Descendez la rue

Quelques mètres plus bas, sur votre droite, débouche la rue des Patiniers qui était jadis la rue de circulation interne au bourg et qui avait une vocation militaire.

Une trentaine de mètres plus loin, se dressait une des anciennes portes de la ville, la porte de Nivelles, aussi appelée porte du Pont car il fallait franchir un pont au-dessus de la Brainette.
Levez les yeux ;  au loin, se dresse le fut du moulin Dubois construit début du 19^ième siècle.

 

Tournez à droite, dans la rue Henri Neuman puis prendre sur la droite et descendre quelques marches  vers la ruelle Larcée.

Le nom Larcée vient de warichaix, terrain vague en avant des murailles.

Depuis cette ruelle sont visibles des restes du remparts.

 

En face de vous, ont été construites une série de maisons de style Art Nouveau (début du 20^ième siècle et dues à l’architecte brainois Emile François).

Vous pouvez les comparer avec la maison n° 49 de style éclectique qui leur est contemporaine et qui est due à l’architecte brainois Jules Charbonnelle. 

 

 

Dans la rue de la Brainette, au n° 20, a été bâtie une maison avec divers matériaux C’est celle d’un ancien entrepreneur qui en a fait sa vitrine. Lion belge

Tournez à droite rue Rey-Aîné.

Rue Rey Ainé

Sur votre droite, se trouve la salle Baudouin IV qui est gérée par le Centre culturel. Elle fut inaugurée en 1924. La salle des fêtes, originellement appelée « Royal Cinéma », accueillait des spectacles et des projections cinématographiques.

Durant la guerre 1939-1945, elle sera louée à des fins philanthropiques.
En 1977, la Ville achète le bâtiment, le rebaptise « salle Baudoin IV » et conduit les indispensables travaux de sécurisation et de modernisation. Une nouvelle salve de remise à niveau est en cours.

En face, se trouve un café.

 

Tournez à droite, rue de la Paix et à gauche, rue Pluchart.

Rue Pluchart

Dans cette rue, remarquez, sur la gauche, une maison (n°6) à double corps dont le soubassement est orné de carrelage et le mur de cimorné.

Continuez la rue puis, dans la rue Emile Heuchon, tournez à droite vers la place René Branquart, la rue de la Station et la gare.

Rue de la Station

Au n° 135, vous retrouvez un nouvel exemple de cimorné : Maison CLEMENT.

 

 

 

 

La gare

Lors de l’élaboration du réseau « primaire » du chemin de fer d’Etat, Braine-le-Comte fut choisie comme tête de ligne vers le sud (Mons – Paris/ Charleroi – Namur – Luxembourg / Mons – Tournai). Les arguments économiques furent l’importance des filatures de coton brainoise, l’exploitation de la pierre bleue d’Ecaussinnes et de Soignies.

Le ravitaillement en eau et charbon pour les locomotives était par ailleurs assuré (sources et Brainette pour l’eau ; chaussées d’Ecaussinnes et de Mons pour le charbon .

Plus tard, ce seront la ligne vers Enghien, Grammont, Gand Maritime (1867) ainsi qu’un vicinal (1912) vers le Planois (Hennuyères) et, de là, vers Rebecq ou Virginal – Bois-Seigneur-Isaac, ...).

Au-delà du rond-point à la Baleine, sur votre gauche, se trouvait l’ancienne gare de marchandises (+/- 1870) qui est devenue un établissement Horeca.

L’espace dédié aux manœuvres des convois,lui , est devenu un parking incluant le château d’eau qui alimentait les locomotive à vapeur.

Le quartier rues des Pommiers/cerisiers est construit à l’emplacement d’une usine métallurgique créée dès l’arrivée du chemin de fer et détruite par le bombardement du 31 août 1944.

Plus loin, sur la droite, une barre d’appartements occupent la place des Usines de Braine-le-Comte d’où sortaient les locomotives, wagons, ponts, estacades, … 

Sur la gauche, au-delà du parking, on trouve des traces d’une voie industrielle qui pénétrait dans l’ancienne verrerie.

A hauteur de l’ancien château d’eau, tournez à droite dans la rue d’Italie vers la place de la Victoire.

Place de la Victoire

L’aménagement de ce quartier a eu lieu après la guerre 1914-1918. D’où le nom des rues qui s’y croisent : de France, de Serbie, des Etats-Unis, Britannique et d’Italie.
Monument d’hommage au Groupe G, groupe de résistants guerre 1940 – 1945.
Sur cette place, on découvre deux Maison Art Déco (n°9 et 10).

Poursuivez par la rue de Serbie et tournez à droite, rue de Mons. Allez jusqu’au feu rouge, face au bâtiment de l’athénée Royal.

 

 

 

 

Rue de Mons / Athénée Royal

L’appel de main d’œuvre provoqué par le développement industriel de Braine (doublement de la population en 30 ans) et le souci de disposer de personnel qualifiés (issu le plus souvent du monde agricole et de tous horizons) incita le gouvernement et les autorités communales à développer un réseau scolaire ad hoc. D’où la construction de ce bâtiment (Ecole Moyenne de l’Etat pour garçons de Braine-le-Comte) avec son pendant pour les filles ainsi que des écoles primaires communales ... Le réseau catholique s’est développé également l’école saint Gabriel et l’Institut Notre Dame de Bonne Espérance (1920-1930) notamment.

 

 

 

Tout le long, vous longez les bâtiments scolaires. Après ces derniers, sur la droite, un temple protestant orné d’une bible ouverte avec l’inscription« Ta Parole est la Vérité ».

Après le feu, c’est l’entrée dans l’ancien bourg castral où se trouvait la porte de Mons.

Sur la droite, les bâtiments de l’ancien couvent des Dominicains. Ces derniers ont été appelés début 17^ième siècle par les Autorités communales pour l’enseignement au niveau secondaire, dans le cadre de la Contre-réforme catholique.

La façade de l’ancienne église est de style baroque et constitue un acte de foi catholique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le kiosque

Le kiosque à musique comporte de nombreuses références musicales dans son décor. Il domine la place et donc les luttes de jeu de balle.

A son pied, a été posée une dalle qui fait référence à un joueur brainois emblématique de ce sport : José Letroye. Cette dalle porte un macaron Tilburg 50^e 2019.

 

 

 

 

Et voilà votre périple brainois est terminé. Nous espérons qu’il vous a plu et aussi donné envie de revenir dans notre ville pour de nouvelles découvertes